top of page
Juillet 2014
Le Problème Spinoza - Irvin Yalom

Pour commencer cet été comme il se doit, j'ai choisi trois livres relativement différents : Le Problème Spinoza, Bruges-La-Morte et L'Appel du Coucou. Cela vous permettra peut-être de découvrir ou de redécouvrir l'un de ces auteurs. Bonne lecture! :)

 

 

Le problème Spinoza

 

Le problème Spinoza, publié chez nous en 2014, a été écrit par Irvin Yalom l'auteur du " Le Jardin d'Épicure " ou encore

" Et Nietzche a pleuré ".

 

Pour faire un rapide résumé, durant les 541 pages, nous allons avoir affaire à deux hommes que tout oppose. D'un côté nous suivons Spinoza, un homme en quête de bonheur et qui est de nos jours un des plus grands philosophes, alors que de l'autre côté, c'est Rosenberg, le célèbre théoricien du parti nazi qui a tenu un rôle important durant la deuxième guerre mondiale que nous apprenons à connaître. L'histoire de ce livre tourne essentiellement autour de la confiscation des œuvres de Spinoza par nulle autre personne que Rosenberg lui-même durant les années 40. Alors que ce dernier adule Goethe, il apprend que celui-ci s'est intéressé à Spinoza, un juif, quelques siècles plutôt. Comment peut-il donc avoir un lien entre un philosophe juif et un tyran? Quelles vont être les répercussions sur la vision de Rosenberg?

 

Pour en venir à mon impression sur ce livre, il faut savoir que je ne suis pas une fidèle de la philosophie et pas non plus des romans historiques et de ce fait, la quatrième de couverture m'a bien refroidi. Sauf que voilà, c'est dans ces moments-là qu'on aime avoir tort car...miracle, Yalom a tellement bien écrit ça sous forme d'histoire que la philosophie prend un autre tournant. Malgré les nombreuses années qui séparent les deux protagonistes, la manière de séparer ce roman nous donne sans cesse l'envie de lire plus loin à la manière d'une série télévisée. L'écriture est simple, ce qui est étonnant pour un tel roman, et les conversations sont très vivantes et heureusement d'ailleurs car elles sont assez nombreuses. Ainsi, tout le long de ce roman inspiré de la vraie vie de ces deux personnages célèbres, nous apprenons beaucoup sur l'évolution de la société aux Pays-Bas et de celle du nazisme en Allemagne, car Yalom n'a pas tenté de créer une autre version de l'histoire, bien au contraire! On remarque la profondeur de ses recherches et la précision avec laquelle il nous les présente. Ce qui est remarquable, c'est que non seulement, on se rend compte du travail de l'auteur pour rendre ces deux histoires passionnantes, mais en plus de cela, nous sommes perpétuellement occupés de nous questionner à notre tour.

 

Bref, si je devais attribuer une note à ce livre, je lui donnerai 7,6/10. C'est un excellent roman que je recommande vivement sauf si vous êtes à la recherche d'un livre plus "reposant".

Bruges-La-Morte - Georges Rodenbach

Bruges-La-Morte

 

Bruges-La-Morte est un roman de Georges Rodenbach, auteur et journaliste belge, publié sous forme de feuilleton en 1892.

 

Pour faire simple, durant les quelque deux cents pages, nous suivons un homme, Hugues Viane, à travers l'une des plus belles villes de Belgique : Bruges. Cinq ans après la mort de sa femme, ce veuf ne s'est toujours pas remis de la perte de l'amour de sa vie et erre chaque soir dans la ville joyau de Flandre si bien qu'il est vu comme un fou dépressif. Mais un soir, sa balade prend un autre tournant. Il croise une femme semblable à celle qu'il a perdue. Est-ce une simple illusion ou sa tendre épouse est-elle véritablement de retour?

 

Mon impression face à ce chef-d'œuvre symboliste est plutôt mitigée même si celle-ci reste positive. La première chose assez étonnante concerne la taille de ce livre puisque celui-ci pourrait presque être considéré comme une nouvelle avec tout juste deux cents pages. Pour ce qui est de l'écriture, elle est tellement poétique qu'on en oublie presque le livre en lui-même. Ce qui est ici assez agréable, c'est la simplicité de l'histoire où seuls deux véritables personnages interagissent. Cela peut cependant déplaire à certains... Pour les calés en littérature, vous pourriez peut-être vous amuser à retrouver les quelques références que nous propose ici Rodenbach. Pour ce qui est du " gros " point noir de cette œuvre, il concerne l'ambiance oppressante ressentie durant chaque ligne de ce roman. Noir, noir, noir et toujours noir. Résultat, la belle ville de Bruges nous apparaît telle une ville fantôme sans cesse plongée dans l'obscurité et l'air glacial. Autant dire que c'est plutôt dommage pour une métropole telle que celle-là. Je recommande donc ce petit livre captivant à tous ceux qui n'auront pas peur de suivre, durant quelques petits jours, un récit mortuaire situé entre le spleen et la tristesse, dépourvu de beaucoup de personnages mais dont l'écriture sort de l'ordinaire.

 

En ce qui concerne la note de ce livre, celle-ci vaut un bon 7,1/10.

L'Appel Du Coucou - Robert Galbraith

L'Appel du Coucou

 

L'Appel du Coucou, publié fin 2013, est un roman policier écrit par J.K Rowling, célèbre romancière britannique qui a donné vie au sorcier Harry Potter, sous le pseudonyme de Robert Galbraith.

 

Pour ce qui est de l'histoire relatée ici, elle concerne essentiellement une enquête policière. En effet, alors qu'elle connaît son apogée au niveau professionnel, le célèbre mannequin Lula Landry est retrouvée en pleine nuit le crâne fracassé en bas de son immeuble. Un suicide? Un meurtre? La police aura vite fait de classer cette affaire. Pour Cormoran Strike, un enquêteur ruiné récemment célibataire et ex militaire décoré, cela n'a que peu d'importance. Et pourtant, lorsque le frère adoptif de la victime nommé John Bristow débarque dans son bureau, les choses prennent, pour lui et sa nouvelle secrétaire, une autre dimension. Nous sommes alors plongés dans une véritable enquête remplie d'énigmes à travers les rues de Londres.

 

Pour donner mon avis sur ce livre, il m'a fallu être très objective non seulement parce que J.k Rowling est mon auteure préférée, mais également parce que si celle-ci a décidé d'écrire sous un pseudonyme, c'était pour parvenir à faire oublier le grand Harry Potter et ainsi être lu tel un inconnu. Ainsi, pour ce qui est des points positifs de ce roman, je classerai en premier l'attachement immédiat que nous ressentons pour les deux personnages principaux. D'un côté il y a Cormoran ( un nom bien à la Rowling ) qui nous fait un tant soit peu pitié avec sa jambe amputée, ses problèmes d'argent et ses souvenirs de jeunesse avec son ex-femme qui s'est déjà casée avec un de ses anciens amis, et de l'autre, il y a Robin, la nouvelle secrétaire intérimaire de Cormoran qui a une vie sentimentale pas très facile avec son fiancé qui n'adhère pas à son travail censé être temporaire pour lequel elle est bien trop impliquée. Ensuite, ce qui est vraiment incroyable avec cette auteure, c'est la manière dont elle raconte l'histoire. Elle fait ça tellement bien, que l'on en sentirait presque les odeurs des cafés et Fastfood fréquentés par Strike. Pour finir, bien que le livre ne soit pas des plus fins, il est très facile à lire grâce à son écriture simple bien que les noms de rues et de quartiers londoniens m'exaspèrent de temps à autre. En ce qui concerne l'enquête en elle-même, J.K Rowling a bien joué le jeu en nous embrouillant au point de voir en chaque personnage la capacité d'avoir commis le supposé "crime". Ainsi, il faudra attendre les toutes dernières pages pour enfin voir toutes les pièces du puzzle, distribuer durant tout le long du récit, enfin s'assembler. Mais c'est également là qu'intervient l'unique point sombre de ce roman. Une fois avoir atteint le palier de quatre cents pages, les dialogues deviennent un peu lourds et ne semblent rien apporter au roman. Pourtant, on reste accroché, même si cela devient dur avec comme seul objectif : connaître le meurtrier. Je conseille donc vivement ce livre tout d'abord à ceux qui veulent découvrir ou redécouvrir J.K Rowling sans devoir suivre une histoire magie, et ensuite, à tous ceux qui aiment les histoires policières avec des personnages hors du commun.

 

Ce livre vaut selon moi ( tout en me demandant si, faute d'avoir été trop objective, je n'ai pas été trop dure ) 7,8/10

bottom of page